Déstructuration, quel joli mot pour décrire les quelques découpes faites sur la forme de base. Une découpe longitudinale permet d’avoir deux moitiés plus ou moins symétriques avec lesquelles il ne reste plus qu’à jouer. Les variations qui suivent donnent une idée des jeux possibles.
Décalage. On décale les deux moitiés le long du plan de coupe.
Distance. On écarte les deux moitiés pour tenter d’en tirer un parti pris.
Divorce intégral. Ici, l’idée est de jouer avec des moitiés isolées.
En résumé, avec une forme, une coupe, deux positionnements et le jeu des couleurs, on dispose d’une palette infinie à exploiter. Ce n’est donc que le début de séries potentielles….. Ce billet termine la série de billets sur le travail à partir d’une forme basique.
Note à benêts – C’est de l’artisanat. On réalise un masque et quand il est suffisamment sec pour se tenir seul, on peut entamer la réalisation du suivant et pendant le séchage de ce dernier, réaliser les finitions du précédent.
Le jeu consiste alors à varier les plaisirs à chaque masque réalisé
…pour jouer sur les couleurs…
Cliquez sur les images pour les voir en GRRRAAAAND
Etat en cours de travail
Etat final
Ici je travaille à partir d’un bleu primaire légèrement assombri
Après une couche de vernis et un peu de dorure
Ici je joue le rouge-brun et je varie l’aplat
Ici j’ai passé le vernis et la dorure tant sur le brun-rouge que sur la partie non peinte
… ou les formes
Toujours en partant de la même matrice de départ, j’ai ajouté des variantes de formes pour explorer d’autres axes de travail.
Les masques sont traités en vert et dorure.
Dans un prochain épisode, on verra comment on peut jouer à déstructurer cette forme de base…
Ceux d’entre vous qui ont vu la galerie, ont découvert une série de masques.
Aujourd’hui je vais vous présenter le making of de l’un d’entre eux : le masque bleu
La recette est simple
Je pars d’une matrice en plastiline que je travaille par modelage.
Ici la matrice est un positif, ce qui par la suite va se révéler ne pas être la meilleure option.
Sur cette matrice, je pose en la pressant fortement une couche de cellulose humidifiée et imprégnée de colle à papier. Normalement cela devrait donner une forme sympa.
Quand c’est sec, je sépare le forme en cellulose de sa matrice. C’est simple avec une lame flexible en jouant sur la souplesse relative de la plastiline. Là où il y a des contre-dépouilles, la lame ne passera pas. Il faut donc espérer que le masque soit assez rigide pour pouvoir le décoller de sa matrice.
Le recto du masque n’est pas génial… aspect grumeleux et irrégulier … alors que le verso qui adhérait à la matrice est beaucoup plus lisse et régulier. Normal et logique. Tant pis, on en apprend toujours.
Je recouvre le masque de papier de soie humidifié et gorgé de colle à papier. Avec un pinceau à pochoir le papier se fond dans toutes les crevasses et aspérités. De plus j’obtiens une surface qui sera plus plaisante à travailler lors de la mise en peinture.
Quand tout est bien sec, (y compris en profondeur – soit quelques jours de beau temps) je passe un coup de vernis incolore sur le papier de soie pour éviter que la peinture ne le détrempe.
Petit temps de séchage.
Puis je passe à la mise en couleur. Là les goûts et les couleurs …
Une couche de bleu primaire avec une goutte de noir pour l’assombrir donne une base .
Puis une couleur argentée passée en semi-sec permet de donner de reflets métalliques à l’ensemble.
A vous de juger.
PS Vous pouvez cliquer sur les images pour les voir en grand format
Cela faisait longtemps que je n’avais pas pris la plume le clavier pour mettre à jour ce site.
D’une part, j’ai mis les mains dans le cambouis webique (HTML, CSS, JS, PHP et jQuery).
– je commence à comprendre comment tout ce grand foutraque fonctionne..
– j’en ai profité pour toiletter un poil ce site en mettant une galerie en place, accessible directement de la page d’accueil
– du coup j’ai ajouté un accès dédié aux derniers articles publiés pour ceux d’entre vous qui n’arriveraient pas de Facebook..
– Rassurez-vous, il me reste plein de choses à apprendre pour maîtriser le sujet. Pour le moment, je me décerne le grade d’apprenti débutant premier degré….
D’autre part je me suis penché sur différentes approches techniques et stylistiques autour du papier mâché.
Vous pouvez voir dans la galerie différentes réalisations avec des matériaux différents”
Pour faire bref, et en attendant les articles qui décriront chaque technique/réalisation, vous découvrirez :
des masques en carton de boite à oeufs
des masques en papier de soie collé et monté sur du carton plume
des mains en papier de soie montées (ou pas) sur du carton plume
un masque en cellulose d’isolation (un produit de recyclage pas cher)
Une création entamée depuis janvier, lors de mes premières expérimentations autour du papier mâché, a failli finir à la poubelle.
Des débuts poussifs.
Je pars d’une découpe de carton d’emballage pour faire une silhouette de ce que je vise. Simple parce que pour le dessin, j’ai deux mains gauches.
Le carton d’emballage est à la fois léger et a priori assez rigide pour créer des volumes intéressants.
Pour obtenir un vrai volume, je fais la découpe sur un carton double et j’écarte les deux morceaux par des entretoises réalisées dans les chutes. Faut en perdre le moins possible. Un peu de tireau de carrossier permet de stabiliser le tout.
Jusqu’ici tout va bien et je baigne dans une certaine félicité. Ceux qui ajoutent “Félicie aussi” sont invités à sortir.
Je commence la pose de papier journal sur les grands plans de profil. J’ai dans l’idée de faire des volumes plus galbés autour des des ronds qui dépassent. Et vas-y que je t’encolle (avec un o, précision à l’attention des esprits mal tournés) du papier journal pour faire une base d’accroche pour du paper mâché broyé fin. Le résultat est assez sympathique. Ca prend réellement forme. Et l’artiste se prend à rêver quelques jours de séchage puis gesso puis peinture et basta.
Et le rêve devient cauchemar.
En janvier, c’est l’hiver. (Belle tautologie, à domicile) et cette année, il est particulièrement humide. Résultat des courses, les plans couverts de papier journal sèchent en trois jours tandis que toutes les zones où j’ai mis (en quantité) du papier mâché ne sèchent pas. Même pas en surface. Pire, elles ramollissent le carton de base. La boule du haut commence à piquer du nez tant le carton est devenu mou et la masse humide pèse sur le porte-à-faux..
Poubelle ? Pas poubelle ?
Pris par d’autre travaux, je décide d’abandonner ce travail à son sort tout en le couchant sur un flanc, dans un coin de mon garage.
Patience et longueur de temps.
Courant février, je redécouvre ce truc presque sec sur la face restée à l’air. Aussitôt je le retourne pur laisser sécher l’autre face. Et début mars, miracle c’est sec. Dommage collatéral, le carton support qui supportait la boule du haut s’est un peu affaissé. Mais sec, c’est moins devenu beaucoup moins lourd.
Reprise du processus normal de travail. Pose de papier mousseline sur l’ensemble. J’en profite pour redresser la tête en tendant le papier sur la surface supérieure et en la soutenant, le temps du séchage avec une entretoise. Après séchage du papier mousseline, une couche de gesso pour faire une base pour la peinture acrylique. L’ensemble est peint en blanc additionné d’une pointe de jaune pour tenter de rappeler un calcaire. Sur ce dernier point, je vais avoir du boulot pour apprendre à doser mes couleurs. Le premier essai donne un truc très jaune, (affreux). Une seconde couche avec moins de 0,25 % de jaune donne un résultat nettement plus proche de ce que je souhaite.
Au final.
Pour un premier essai dans cette direction technique, j’obtiens une Maternité qui me plait.
Dimensions 37 cm de long, 48 cm de haut, 8 cm de large à la base, le tout pour moins de six cents grammes une fois sec. Eh !! Eh !!
Reste à faire : un petit film 360° pour illustrer ce billet.
De l'art de s'abimer les doigts en créant des trucs que vous pouvez ne pas aimer.