Tous les articles par Le taulier

Diplômé de la Faculté d'en-rire dans les années soixante-dix, se frotte à toutes sortes de matériaux pour tenter d'apporter un supplément de beauté à ce monde.

Ne mâchons pas nos mots, il y a du travail à faire.

Suite à mon constat d’hier, la rage m’a pris et j’ai repris ce matin le grand sujet en cours. Effectivement, il était très humide et montrait des fissures un peu partout, laissant parfois l’armature à nu.
Dans ma valise à merveilles, j’ai trouvé une sorte de papier de soie blanc et très léger. Ça ressemble au papier qu’utilisent les bijoutiers ou les joailliers.

WorkInProgress état 2
Côté plus,

  • la finesse du papier permet de bien adhérer à toutes les anfractuosités du sujet,
  • la blancheur masque le côté “sale” de la pâte et homogénéise l’aspect d’ensemble,
  • la longueur des fibres redonne de la cohérence au sujet.
  • Côté moins,

  • le papier se déchire très facilement dès qu’il est imprégné de colle. Il faut donc en poser soigneusement, mais rapidement, plusieurs couches et de préférence en entourant plusieurs fois les morceaux à recouvrir, façon momie égyptienne.
  • Pour terminer, j’ai passé mon sujet au four (température 40°) afin d’accélérer le séchage. Excellente idée, sauf que je l’ai oublié dans le four et que le papier a commencé à dorer !! Pas dramatique car j’envisage de passer un coup de Gesso blanc opaque sur tout le sujet avant de le peindre.
    Dans la foulée, je l’ai remonté sur un socle plus propre.

    Rédigé avec un IPad.

    A la recherche du papier mâché #1

    Avec l’hiver, l’activité en extérieur ou au froid se réduit ! Je voulais une technique pas (trop) salissante à pratiquer en intérieur. Pas de poussière, peu de déchets, le papier mâché permet de recycler les vieux canards que j’empile au cours des semaines. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est écologique, mais au moins c’est du réemploi jusqu’au bout.
    J’ai trouvé une recette là chez Jonni Good qui semble être la référence outre-atlantique.
    J’ai préparé une bonne quantité de papier mâché mais le résultat ne me paraît pas convaincant pour l’instant. Mon mélange est resté trop imprégné d’eau, d’où une difficulté á le faire tenir sur des structures verticales ! Je n’arrive pas à travailler avec des gants et j’ai donc les doigts pleins d’encre d’imprimerie. Beurk !
    Sur des structures (trop) légères et (mal) arrimées à une base cartonnée, j’ai commencé à monter ma pâte pour ébaucher mes sculptures.

    work in progress #2
    Premier constat : ma pâte est trop humide et donc trop lourde pour tenir correctement. Même un coup de sèche-cheveux n’améliore pas la situation. Demain, je passerai un coup de décapeur thermique pour accélérer le séchage et tenter de rattraper le coup.
    Deuxième constat : je me suis planté sur la texture de la pâte, il y a des grumeaux et de gros morceaux de papier. De ce fait, des fissures apparaissent dès la pose. Les différents bouts de pâte ne se solidarisent pas entre eux. Après séchage, la rétractation risque de laisser des morceaux de structure à nu. Ça peut se rattraper en rajoutant une couche de pâte fine aux endroits menacés.

    work in progress #1

    Pour résumer, je dois atteindre les objectifs suivants (listés par ordre d’importance)

  • Une pâte à texture homogène
  • Une pâte moins humide et plus chargée en colle
  • Une pâte plus blanche ( moins d’encre et plus de colorant blanc)
  • Rédigé avec un IPad.

    Surprise en vert.

    23 juillet
    En relisant l’article “C est vert mais pas juste !! “ après être arrivé au bout de ce que je pouvais faire avec mon morceau de marbre vert, je me suis rendu compte que j’avais fait le contraire de que je croyais initialement.

    Le tracé
    Le tracé initial sur la face dépolie.

    Je pensais exploiter la face polie (dessus) dudit morceau et je n’ai pas eu d’autre solution que de travailler la face dépolie (dessous). En effet comme le traçage au crayon ne marche que sur la face dépolie… le motif s’est retrouvé sur cette face. Les traversants affectent par construction les deux faces.

    Pour tracer sur la face polie, il faut utiliser des pointes traçantes, ce qui interdit la moindre erreur, le moindre repentir. Il faut carrément dessiner le sujet sur papier et le reporter très précisément. Et ça, je ne sais pas faire, car j’aime modifier mon tracé pour intégrer les nuances et inclusions qu’offre la pierre.

    Après découpe et premier polissage
    Après découpe et premier polissage

    Continuer la lecture de Surprise en vert.

    White Bird (suite et fin)

    Fin juillet, j’ai terminé ce sujet sans trop m’éloigner de l’épure initiale.

    J’ai passé quelques jours à chercher les meules adaptées à la découpe et aux finitions.

    Entre les meules au carbure de silicium, celles au carbure de tungstène et celles à la poudre de diamant, le choix est vaste. Le diamètre des queues des meules détermine l’outil porteur et, par effet de bord, la façon de travailler. Les queues de 3 mm. se montent sur les micro perceuses. Il est facile de travailler d’une seule main et d’avoir de la précision. Les queues de 6 mm. imposent de passer par une perceuse standard et donc obligent à travailler en tenant l’outil à deux mains, ce qui limite la finesse et la précision. Le recours au flexible monté sur la perceuse standard est un palliatif qui demande une bonne maîtrise du geste, car si l’on peut tenir le mandrin d’une main, la souplesse relative du flexible oblige à des contorsions pas toujours agréables.

    Au final, je suis arrivé à un sujet mono-face, avec des creux sur la face avant mais sans transparences. J’ai préféré composer avec les lits de gris qui parsemaient ce bloc.

    White Bird 1-1    White Bird 1-2

    (J’ai toujours les mêmes difficultés à restituer les reflets obtenus par polissage, mais vous pouvez cliquer sur les images pour les voir en grand. )

    Je vous lasse le soin de juger du résultat. Chez moi, ça discute beaucoup entre abstrait et figuratif. A mon avis, c’est quelque part entre les deux. A vous de commenter pour dire ce que vous en pensez.

    White Bird in progress 01

    Retour à un peu plus de discipline sur ce site.
    Un travail régulier est nécessaire pour progresser. Taper tous les jours ou presque, c’est comme faire ses gammes.
    Là on continue d’exploiter les chutes de 30×10 de Carrare blanc dont la transparence est sympa. Et je me balance dans un sujet moins abstrait que les précédents.
    (Note à moi-même – c’est ce qu’on se dit au début)

    Deux clichés de l’ébauche avec son traçage.
    White Bird RoWhite Bird Vo

    Rendez-vous quand il y aura des transparences à vous présenter.

    Bye !!!