A la recherche du papier mâché #2

Dans l’épisode précédent http://www.elzede.com/?p=259 , j’ai commencé à analyser mes expériences sur cette matière.

La fabrication de la pâte est un processus long (et salissant, à cause de l’encre d’imprimerie). La difficulté est d’arriver à obtenir une pâte la plus sèche possible et la plus homogène possible avant mise en oeuvre.
Dans le sujet réalisé là http://www.elzede.com/?p=324, comme dans la réalisation ci-dessous,

PM 002 après pose de la pâte
PM 002 après pose de la pâte

outre les soucis de structure trop légère déjà évoqués, ma pâte était trop humide avant d’être mélangée à de la colle à tapisserie et de la peinture vinylique blanche. Le sèche-cheveux, puis le décapeur thermique sont mis à contribution pour arriver à terminer les sujets dans un délai raisonnable.

Sur des petits volumes de pâte, l’objet a un aspect granuleux après séchage. Dans le présent sujet, j’ai réutilisé du papier de soie blanc pour gommer les grosses inégalités de surface. Les meubles sont sauvés et le résultat est celui-ci.

PM 002 après ajout bandes et gesso
PM 002 après ajout bandes et gesso

Une couche de gesso prépare le fond pour un passage de peinture acrylique. Le fond est blanc et la surface rappelle un matériau martelé.

Après le passage de “à sec” du mélange gris-bleu, j’obtiens le résultat suivant

PM 002 après teinte gris-bleu - socle non peint
PM 002 après teinte gris-bleu – socle non peint

Et une fois le socle peint avec le même mélange le résultat final est ici.

Etat final - socle peint
Etat final – socle peint

A la découverte du papier mâché – un pas après l’autre

Petite précaution à l’usage des visiteurs occasionnels : Je n’ai pas la prétention de faire un tutoriel de l’utilisation du papier mâché.  Je partage seulement avec un peu plus de photos la façon dont je réalise certains travaux. Allons-y gaiement. Je viens de terminer ce petit sujet dont la réalisation s’est étalée sur une semaine.

Cliquez sur les vignettes pour en prendre plein les yeux !!!

  • PM 001 Etat 1
    PM 001 Ossature et début pâte

    Montage d’une structure en fil de fer plastifié (pour éviter que ça rouille au contact du papier qui est très humide). Première galère, le socle en carton est trop étroit pour que l’ensemble reste stable. Et de tenter d’ajouter un rouleau en carton pour tenter d’équilibrer le personnage.

 

 

  • PM 001 Etat 1
    PM 001 Ossature et pâte

    Début de la pose du papier mâché. Deuxième galère, je n’ai que deux mains alors qu’il en faudrait trois, une pour tenir le sujet debout pendant que les deux autres posent et pressent la matière. Donc avec deux mains seulement, il y a parfois de l’agacement qui enrichit mon vocabulaire argotique. Passons….

 

  • …à ce que ça donne en cours de route. Ca tient pas debout mais ça monte tranquillou. Là où il va y avoir du sport, c’est la pose de la matière sur les bras car le poids de la matière va faire fléchir les tiges. Là encore une leçon à retenir, c’est de bien calculer l’épaisseur des tiges par rapport au poids de la matière.

 

  • La mise en place du papier mâché terminée, le constat montre une surface grumeleuse, grisâtre (Eh l’encre d’imprimerie reste en partie dans le papier !! ) Donc pour obtenir
    PM 001 Etat 3
    PM 001 après papier blanc

    quelque chose de plus avenant (comme disent les assureurs) , j’ajoute des bandes de papier blanc (genre papier de soie) jusqu’à obtenir un aspect plus clair et plus structuré. Le cylindre de carton a viré après le remplacement du socle de départ par un socle carré. Après séchage l’ensemble pèse une centaine de grammes et retrouve une certaine rigidité et un véritable stabilité. So that’s it !!

  • PM 001 Etat 3
    PM 001 après gesso

    Ensuite une petite couche de gesso pour préparer le matériau à la peinture finale. Le gesso fait office de fond blanc, comme d’enduit pour la peinture en même temps que d’isolant vis-à-vis de la matière en-dessous

 

 

  • PM001_Etat04
    PM 001 Peinture gris-bleu

    Un brossage à sec avec un mélange gris-bleu de peinture acrylique donne un effet sympa car la surface du sujet est pleine d’aspérités. L’accroche de la peinture est totalement irrégulière. vous pouvez juger directement. Et commenter librement.

 

 

  • Après peinture du socle avec le même mélange, le résultat final me plait bien.
PM 001 Final
PM 001 Etat final et socle peint

Je me suis tâté pour le peindre en imitation bronze argenté, mais la surface n’avait l’aspect de base souhaitable. Idée à retenir néanmoins.

 

 

PM 001 Final
PM 001 Etat final et socle peint

Ne mâchons pas nos mots, il y a du travail à faire.

Suite à mon constat d’hier, la rage m’a pris et j’ai repris ce matin le grand sujet en cours. Effectivement, il était très humide et montrait des fissures un peu partout, laissant parfois l’armature à nu.
Dans ma valise à merveilles, j’ai trouvé une sorte de papier de soie blanc et très léger. Ça ressemble au papier qu’utilisent les bijoutiers ou les joailliers.

WorkInProgress état 2
Côté plus,

  • la finesse du papier permet de bien adhérer à toutes les anfractuosités du sujet,
  • la blancheur masque le côté “sale” de la pâte et homogénéise l’aspect d’ensemble,
  • la longueur des fibres redonne de la cohérence au sujet.
  • Côté moins,

  • le papier se déchire très facilement dès qu’il est imprégné de colle. Il faut donc en poser soigneusement, mais rapidement, plusieurs couches et de préférence en entourant plusieurs fois les morceaux à recouvrir, façon momie égyptienne.
  • Pour terminer, j’ai passé mon sujet au four (température 40°) afin d’accélérer le séchage. Excellente idée, sauf que je l’ai oublié dans le four et que le papier a commencé à dorer !! Pas dramatique car j’envisage de passer un coup de Gesso blanc opaque sur tout le sujet avant de le peindre.
    Dans la foulée, je l’ai remonté sur un socle plus propre.

    Rédigé avec un IPad.

    A la recherche du papier mâché #1

    Avec l’hiver, l’activité en extérieur ou au froid se réduit ! Je voulais une technique pas (trop) salissante à pratiquer en intérieur. Pas de poussière, peu de déchets, le papier mâché permet de recycler les vieux canards que j’empile au cours des semaines. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est écologique, mais au moins c’est du réemploi jusqu’au bout.
    J’ai trouvé une recette là chez Jonni Good qui semble être la référence outre-atlantique.
    J’ai préparé une bonne quantité de papier mâché mais le résultat ne me paraît pas convaincant pour l’instant. Mon mélange est resté trop imprégné d’eau, d’où une difficulté á le faire tenir sur des structures verticales ! Je n’arrive pas à travailler avec des gants et j’ai donc les doigts pleins d’encre d’imprimerie. Beurk !
    Sur des structures (trop) légères et (mal) arrimées à une base cartonnée, j’ai commencé à monter ma pâte pour ébaucher mes sculptures.

    work in progress #2
    Premier constat : ma pâte est trop humide et donc trop lourde pour tenir correctement. Même un coup de sèche-cheveux n’améliore pas la situation. Demain, je passerai un coup de décapeur thermique pour accélérer le séchage et tenter de rattraper le coup.
    Deuxième constat : je me suis planté sur la texture de la pâte, il y a des grumeaux et de gros morceaux de papier. De ce fait, des fissures apparaissent dès la pose. Les différents bouts de pâte ne se solidarisent pas entre eux. Après séchage, la rétractation risque de laisser des morceaux de structure à nu. Ça peut se rattraper en rajoutant une couche de pâte fine aux endroits menacés.

    work in progress #1

    Pour résumer, je dois atteindre les objectifs suivants (listés par ordre d’importance)

  • Une pâte à texture homogène
  • Une pâte moins humide et plus chargée en colle
  • Une pâte plus blanche ( moins d’encre et plus de colorant blanc)
  • Rédigé avec un IPad.

    Surprise en vert.

    23 juillet
    En relisant l’article “C est vert mais pas juste !! “ après être arrivé au bout de ce que je pouvais faire avec mon morceau de marbre vert, je me suis rendu compte que j’avais fait le contraire de que je croyais initialement.

    Le tracé
    Le tracé initial sur la face dépolie.

    Je pensais exploiter la face polie (dessus) dudit morceau et je n’ai pas eu d’autre solution que de travailler la face dépolie (dessous). En effet comme le traçage au crayon ne marche que sur la face dépolie… le motif s’est retrouvé sur cette face. Les traversants affectent par construction les deux faces.

    Pour tracer sur la face polie, il faut utiliser des pointes traçantes, ce qui interdit la moindre erreur, le moindre repentir. Il faut carrément dessiner le sujet sur papier et le reporter très précisément. Et ça, je ne sais pas faire, car j’aime modifier mon tracé pour intégrer les nuances et inclusions qu’offre la pierre.

    Après découpe et premier polissage
    Après découpe et premier polissage

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    De l'art de s'abimer les doigts en créant des trucs que vous pouvez ne pas aimer.